Conseil aux nouveaux élus du conseil municipal

Publié le par ICBron

 

 

Dans notre programme électoral, nous souhaitions que le conseil municipal comprenne une délégation au personnel. Il existe en effet un adjoint au personnel dans toutes les grandes villes, il y en avait un à Bron jusqu’en 1995. Créer une telle délégation, c’était donner un interlocuteur dédié aux quelque 600 agents de la commune, et c’aurait été reconnaître toute leur importance dans l’action publique de notre collectivité. Malheureusement il n’en a pas été le cas et nous le déplorons.

 

Par ailleurs, nous voulons rappeler à l’ensemble de ce nouveau conseil 2008, que nous allons être confrontés dans ce mandat à deux réalités qui n’existaient pas en 2001, et qu’il va falloir impérativement prendre en compte :

 

1/  la crise du logement accessible, c’est à dire le logement qui correspond aux revenus et aux besoins des ¾ de nos concitoyens.

En 2001, on n’en parlait pas. C’est en 2005, il y a trois ans seulement, que la Fondation Emmaüs a poussé son cri d’alarme, en expliquant que la crise actuelle était aussi grave - différente mais aussi grave - que celle des années 50. Rappelez-vous, cela a été le dernier message de l’Abbé Pierre. On compte aujourd’hui quelque 40 000 demandes en attente sur le Grand Lyon, et il faut en moyenne 2 ans pour obtenir un logement social. Alors, il va falloir agir dans toutes les directions :

- bien sûr, comme vous l’avez marqué dans votre programme, pousser les communes qui ne respectent pas les engagements de la loi SRU, à construire du logement social,

- ensuite, accompagner la mise en place par l’Etat de la loi sur  le Droit au Logement Opposable, et madame le maire est particulièrement bien placée pour le faire[1],

- ensuite encore, mettre en application le Programme Local de l’Habitat du Grand Lyon,

- mais également veiller à ne pas aggraver la situation sur notre commune, en démolissant des logements, sans anticiper les reconstructions.

 

2ème réalité majeure qui s’impose à nous : la crise environnementale, c’est à dire à la fois la flambée du pétrole (le baril est à 111 dollars ce matin) et le réchauffement climatique. Là encore, en 2001, les choses étaient moins flagrantes. Le sommet de la Terre de Johannesburg date de 2002. Rappelez-vous du cri de Jacques Chirac « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Depuis, il y a eu le prix Nobel pour Al Gore et les experts du réchauffement climatique. Personne aujourd’hui ne conteste l’ampleur des bouleversements à venir, et le fait qu’il ne nous reste que très peu d’années pour essayer de les freiner.

 

C’est donc, à notre petite échelle de conseil municipal, un défi majeur pour ce nouveau mandat.

Les dépenses d’énergie représentent dès maintenant le premier poste de dépenses de fonctionnement de la ville. Il va là aussi falloir agir dans toutes les directions pour laisser une planète vivable à nos enfants.  A notre niveau, cela devra se traduire dans la gestion de notre patrimoine, de nos espaces verts, dans les constructions nouvelles, les choix d’urbanisme et de transport…

C’est tout l’enjeu d’un Agenda 21. Il est inscrit dans votre programme, nous aurons donc l‘occasion d’y revenir.

Nous serons tout au long de ce mandat vigilants à ces 2 chantiers et nous aurons l’occasion d’y revenir au conseil grâce à notre conseillère municipale.

 



[1]   Madame Guillemot est membre du comité de suivi national de la loi DALO

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